Les démissions silencieuses, ou quiet quitting, sont devenues un véritable phénomène viral sur les réseaux sociaux, en particulier sur TikTok. Mais au-delà de cette viralité, ces vidéos montrent un réel changement des attentes des collaborateurs. Les employeurs sont donc confrontés à des défis de taille lorsqu’ils font face à une démission silencieuse. Pourtant, en comprenant les raisons sous-jacentes de cette situation et en adoptant les bonnes stratégies, vous pouvez gérer ces situations de manière efficace et professionnelle.
Dans cet article, nous vous présentons des conseils essentiels pour comprendre les motivations derrière les démissions silencieuses et comment les gérer pour maintenir la stabilité de votre entreprise.
Ne laissez pas les démissions silencieuses menacer votre entreprise. Lisez la suite pour découvrir comment gérer ces situations délicates avec succès, tout en préservant la santé et la croissance de votre entreprise.
L'origine du "Quiet Quitting"
Le terme Quiet quitting est apparu pour la première fois avec la vidéo de « ZaidLeppelin » sur Tiktok le 25 juillet 2022, visionnée plus de 3,6 millions de fois. Cette vidéo est rapidement devenue virale dans le monde et notamment auprès des utilisateurs français. Mais de quoi s’agit-il exactement ?
Le Quiet Quitting ne désigne pas simplement le fait de quitter son travail, mais plutôt celui de faire le strict minimum pour éviter d’être licencié, afin de préserver sa vie personnelle au détriment de sa vie professionnelle. Le corps est dans l’entreprise et pas nécessairement la tête ! Adieu les heures supplémentaires, les appels en dehors des heures de travail et les objectifs inatteignables !
Ce mouvement s’inscrit à l’opposé de la « Hustle Culture », qui met en avant la surproductivité et la passion pour le travail. Les jeunes générations ont des attentes différentes et ne souhaitent plus sacrifier leur vie personnelle au profit de leur travail.
Bien que l’utilisation de ce terme soit récente, il met en lumière des réalités bien connues, telles que le désengagement et le présentéisme. Selon les chiffres de Gallup, près de 66% des collaborateurs sont désengagés de leur travail (donc en situation de quiet quitting), et 18% sont totalement désengagés.
Il est donc temps de prendre en compte ce phénomène, de comprendre les motivations des collaborateurs et de prendre des mesures pour booster l’engagement collaborateur.
Hop, journée terminée !
Les raisons derrière les démissions silencieuses
Comment apparait ce phénomène de désengagement dans l’écosysteme professionnel ? Quelles sont les raisons qui poussent un collaborateur à se détacher des objectifs de son entreprise ?
Ces raisons sont diverses, en voici une liste non-exhaustive :
- Une perte de confiance en l’entreprise et les supérieurs
- Un salaire trop faible : si un collaborateur ne se sent pas suffisamment payé pour les différentes tâches qui lui sont assignées, il ne se sentira pas « récompensé » à sa juste valeur, ce qui créera petit à petit une rupture entre lui et l’entreprise
- Des demandes en dehors du cadre établi par le contrat de travail (sms en dehors des heures de travail par exemple) : si vous avez l’habitude de solliciter vos collaborateurs en dehors du cadre établi par son contrat de travail, cela peut être perçu comme un manque de respect pour lui et sa vie privée.
- Un manque de satisfaction dans leur quotidien : si un collaborateur ne se sent pas assez stimulé au travail, il peut se lasser. Cette lassitude se transforme naturellement en situation de quiet quitting.
- Une mauvaise ambiance : si des conflits et/ou un manque de communication affectent l’ambiance au travail, tous vos collaborateurs peuvent se sentir mal à l’aise et se désengager petit à petit
Les raisons du quiet quitting étant les mêmes que celles du désengagement, nous vous invitons à vous référer à notre article sur l’engagement collaborateur.
L'impact du "Quiet Quitting "
Les conséquences du quiet quitting peuvent être graves pour les entreprises, tant pour l’ambiance au travail que sur la motivation des autres collaborateurs. En effet, les démissions silencieuses peuvent créer une ambiance de méfiance et d’incertitude qui affectent négativement la motivation des autres employés. Les objectifs de l’entreprise peuvent également être remis en question, car les employés ne cherchent plus à se surpasser pour atteindre leurs propres objectifs.
En outre, le quiet quitting peut avoir un impact négatif sur l’image de marque de l’entreprise, en donnant l’impression d’un manque de communication interne ou d’un manque de respect envers les employés. Il est donc essentiel pour les entreprises de comprendre les raisons du départ de leurs employés et de prendre des mesures pour améliorer leur communication interne et la rétention des talents. »
Comment limiter le "quiet quitting" ?
Attention, ici, nous ne vous expliquerons pas comment trouver des solutions pour que vos collaborateurs soient plus productifs malgré leur situation de quiet quitting mais plutôt vous aider à limiter les effets qui causent ou causeront du désengagement de vos collaborateurs. Pour les solutions, chaque cas étant unique : contactez-nous car oui les solutions existent !
La grande majorité de collaborateurs font passer leur vie personnelle avant leur travail, c’est un fait et il n’y a rien de mal à cela si le travail demandé est fait.
Tout repose sur l’équilibre vie pro/vie perso. Selon les aléas de la vie, vos collaborateurs seront donc plus ou moins productifs et c’est normal. Mais cela ne doit pas devenir une source de stress pour eux ou pour vous, ni les accabler pour autant.
La solution est toute donnée par le nom qu’arbore ce phénomène. Si nous enlevions le « quiet » (silencieu.x.se) que se passe-t-il ?
Il s’agit, à nos yeux, de la partie la plus importante. Si le désengagement est devenu silencieux, c’est qu’il y a eu une rupture dans la relation de confiance entre le collaborateur et son supérieur.
Une cassure suffisamment forte pour avoir peur de parler de ce qui nous préoccupe, de la peur d’être jugé.e, pénalisé.e ou autre. Et nous le savons, toute absence de communication est fatale pour toute relation interpersonnelle.
Cette dégradation de la qualité de la relation entretenue avec vos collaborateurs peuvent les mener à un désengagement plus ou moins profond et l’option proposant le plus d’issues positives reste celle de la communication.
Cette communication, toujours accompagnée d’une écoute active, vous permettra de comprendre les raisons qui ont poussées petit à petit votre collaborateur.trice à tomber dans une situation de quiet quitting.
En conclusion
Selon une récente étude publiée sur santepubliquefrance.fr, les français sont de plus en plus sujets aux dépressions. Toujours selon cette étude, les jeunes seraient les plus affectés par cette fatigue mentale ce qui serait un terrain fertile pour en faire facilement des collaborateurs désengagés, et donc en situation de quiet quitting.
Dans ce quotidien anxiogène pour l’ensemble de notre société, votre meilleure alliée reste la communication pour comprendre et appréhender les problèmes que vos collaborateurs rencontrent.
S’ils sont en plein « quiet quitting », seule une communication bienveillante et attentive vous permettra d’en comprendre les causes, d’adopter la bonne posture et d’apporter un sentiment de confiance à vos collaborateurs en perdition.
Ce phénomène n’est pas un effet de mode, il reflète juste un changement dans les attentes de vos collaborateurs, c’est donc aux structures de comprendre et de s’adapter aux besoins et aux habitudes changeants de leurs employés.
Si vous souhaitez faire évolution votre posture de leader, nous vous invitons à suivre notre page linkedin.
Quels changement allez-vous appliquer ou quelles attitudes appliquez-vous pour limiter le désengagement au sein de votre entreprise ?