La Systémie
Si certains théoriciens voient les prémices de la systémie dès le XIXe siècle avec les apports des linguistes français, cette théorie prend réellement son essor autour des années 40 aux États-Unis avec l’école de Palo Alto. L’approche systémique de Palo Alto fait référence d’une part à l’organisation des systèmes et d’autre part à ses applications dans le champ des relations interpersonnelles et du changement des individus et des organisations.
Aussi l’entreprise, comme les équipes qui la composent, est systémique. Il s’agit d’un système ouvert car en interaction avec son environnement.
En systémique, il y a 5 principes clés dont les deux principaux sont :
- Le principe de totalité : le tout est plus que la somme de ses parties.
- Le principe d'homéostasie: si le système n’est pas associé à son propre changement, il est quasi certain qu’il va résister pour maintenir le statuquo. Tout ce qui est perçu comme une remise en cause de l’équilibre est combattu pour maintenir l’état initial.
- La causalité circulaire
- La prophétie autoréalisatrice
- Les réalités de premier et second ordre
L’utilisation de l’approche systémique en organisation vise avant tout à élever l’attention et à sortir ainsi de la logique action-réaction et à appréhender l’ensemble des interactions pour établir un équilibre.
Une intervention systémique vise l’identification de l’ensemble des éléments qui interfèrent compte tenu de la problématique posée. C’est une approche foncièrement interactive qui considère l’intervenant comme partie du système dans lequel il évolue avec son client.
PRINCIPAUX OUTILS SYSTÉMIQUES UTILISÉS
L’Analyse Transactionnelle (AT) Fondée par Eric BERNE (1910/1970), l’Analyse Transactionnelle est une théorie au service de la réussite individuelle ou collective. Elle tire son nom du mot « transaction » qui en anglais désigne un échange verbal ou non. Elle permet la compréhension des individus, des relations et des groupes. Elle facilite la communication interpersonnelle et les dynamiques de groupes (entreprise, équipe…). L’AT est une :
Le but de l’AT est de développer « l’autonomie» de l’individu, et augmenter la capacité de l’individu à choisir sa vie en progressant vers la pleine conscience de soi. |
La PCM : Process Communication Management Fruit des recherches menées par Taibi KAHLER, au cours des années 70, en partenariat avec la NASA, la Process Communication Management est née en 1982 aux Etats-Unis. Introduite en France par Gérard COLLIGNON en 1987, ce modèle permet de développer la connaissance de soi, la connaissance des autres, et de mieux gérer la relation. La Process Communication Management apporte une carte rapidement lisible des caractéristiques clé d’un type de personnalité : ses points forts, ses motivations, les modes de communication qui lui conviennent ou pas, les environnements dans lesquels il sera à l’aise ou pas, les types de personnalité avec lesquels il interagira facilement ou difficilement, les mécanismes déclencheurs du stress négatif. Et enfin les stratégies individuelles utilisables pour éviter les situations de “mécommunication” et pour retrouver la disponibilité intellectuelle et émotionnelle compromise par les stress négatifs. Les applications de la Process Communication Management sont multiples :
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L’Appréciative Inquiry (AI) ou démarche appréciative Cette démarche positive d’accompagnement du changement a été co-créée par les Professeurs David COOPERRIDER et Ron FRY, tous deux Dr en psychologie des organisations aux Etats Unis à la fin des années 80. C’est une approche du changement et du développement des organisations qui se base sur la recherche de ce qui fonctionne dans un système (entreprise, équipe..). Ces facteurs de réussite identifiés sont alors des points d’appui pour bâtir l’avenir. Contrairement à d’autres pratiques, l’accent n’est plus mis sur l’identification des problèmes et de leurs causes, mais au contraire sur la mise en évidence des réussites passées et la mise en lumière des raisons de ces succès. Changer de façon positive est plus efficace que changer en résolvant des problèmes. Méthode participative et constructive, cette démarche se décline en cinq étapes clefs : |